Avez-vous le profil d’un exploitant de laveries ?

Beaucoup de personnes aimeraient avoir une ou plusieurs laveries ; l’investisseur immobilier qui conserverait diversifier ses investissements ou qui en a marre des locataires, une personne à la retraite qui aimerait bien un petit complément pour arrondir les fins de mois, un chef d’entreprise qui souhaite enrichir son activité avec un nouveau service… . Il existe une multitude de profils d’exploitant de laverie.

On peut cependant en relever 3 principaux :

1 – L’investisseur

Ouvrir une laverie pour un investisseur est un modèle louable mais sous certaines conditions. En effet, si vous êtes des investisseurs, que vous souhaitez une laverie ultra rentable, en ne vous en occupant pas, ça ne sera pas possible ! Pour qu’une laverie fonctionne correctement (c’est-à-dire avoir le meilleur chiffre d’affaires et la meilleure rentabilité possible), il faut s’en occuper. Je le dis et redis : une laverie est un COMMERCE  ! Par conséquent, si vous ne souhaitez pas vous en occuper, vous devrez sous-traiter les tâches quotidiennes qui sont le ménage et l’entretien-réparation. Ce service a évité un coût et vient réduire la rentabilité.

Certains de mes clients investisseurs ont fait ce choix de la sous-traitance. Leurs laveries sont moins louables que s’ils effectuent eux-mêmes les tâches du quotidien mais leur calcul ne repose pas sur un gain immédiat (ils n’ont pas besoin de ça pour vivre) mais sur la capitalisation. Autrement dit, ils ont choisi de gagner lors de la vente de leurs laveries. Plus rarement, le gain peut être réalisé, pour des investisseurs ayant d’autres entreprises, en défiscalisant. Les « pertes » des premières années (à cause du coût de la sous-traitance) peuvent être compensées par les gains des autres entreprises et permettent ainsi de n’avoir pas d’impôts à payer.

2- Le chef d’entreprise

Ouvrir une laverie est soit un investissement soit une activité principale. Dans ce deuxième cas, l’exploitant est déjà chef d’entreprise ou le deviendra à plein temps. En effet, vivre avec une seule laverie n’est pas possible, au moins le temps du remboursement de l’emprunt. Certains exploitants de laverie y arrivent néanmoins car ils ont rajouté des activités complémentaires ; telles que la couture, le repassage ou le dépôt pressant par exemple. Dans ce cas, leur objectif en ouvrant une laverie est d’en ressortir un salaire mensuel. Contrairement à l’exploitation classique d’une laverie ou un passage de 15 à 30 minutes par jour est suffisant, ces exploitants travailleront dans la laverie tous les jours pendant les horaires d’ouverture. Leur salaire viendra alors de la laverie mais aussi des autres activités.

Un autre cas de chef d’entreprise, qui exploite une laverie, c’est la conciergerie. Depuis l’explosion des locations type Airbnb, un grand nombre de propriétaires de ces logements sous-traitent la gestion de leurs locations à des conciergeries. Celles-ci utilisent la plupart du temps les laveries proches pour nettoyer le linge de maison et les couettes des appartements dont elles ont la charge. Ainsi, pour optimiser la rentabilité de leur conciergerie, certains chefs d’entreprise ont choisi d’ouvrir leur propre laverie au lieu d’utiliser celles des autres. Ils sont donc doublement gagnants.

3- Le complément de salaire

Ouvrir une laverie peut être un investissement à réaliser lorsque l’on a besoin d’un complément de salaire, en tant que salarié ou retraité. Dans ce cas, la rentabilité sera recherchée pour un cash-flow immédiat, comme on a pu le voir pour une personne dont la laverie est l’activité principale.

Pour avoir ce complément de salaire, il ne faut surtout pas sous-traiter. Le propriétaire de la laverie devra s’en occuper chaque jour mais sans y passer la journée. Le montant du cash-flow sera moins important que le salaire d’une personne dont c’est l’activité principale, car il n’y a pas d’autres activités que la laverie.

En conclusion, la rentabilité de votre laverie dépendra de votre profil d’exploitant mais également de votre apport (20 000 euros minimum). Avec un apport trop faible, il y a un gros risque de ne pas obtenir de financement pour la création de la laverie. Et si vous l’obtenez, pendant les années de remboursement de l’emprunt, votre cash-flow ou salaire (pour une activité principale) risque de ne pas être très important.

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